- Qu'est-ce qu'un manager de commerce ?
- Sonia NOVION SANCHO
- Valentin PAUL
- Hugo FIASCHI
- Diane SAUSSOL
- Cécile YOUF
- Marianne PIERRE
- Clémence ROUSSARIE
- Jocelyne LATRILLE
- Eric SOUILLE
- Jérémie KORJANEVSKI
- Justine BUZY JALIL
- Hélène DARRIERE
- Sébastien SUBLETT
- Magali VERGEZ
- Laurie MAGIMEL
- Tatiana CARRERAS
- Sophie DANG-HOSENE
- Enzo NICOLAS
- Nadège ESCLAPEZ
- Diavolana BLATTNER
- Benjamin PROVINO
- Frédéric FOURGNAUD
Qu'est-ce qu'un manager de commerce ?
Le manager de commerce, de centre-ville ou de territoire impulse, accompagne, développe, oriente et conduit les stratégies de dynamisation commerciale sur son territoire. Il joue un rôle majeur d’interface entre les différents acteurs locaux, en fédérant et coordonnant toutes les parties prenantes autour d’un projet commun : les services de la commune et ou de l’intercommunalité (commerce, voirie, urbanisme, communication, etc.), associations de commerçants, riverains, professionnels de l’immobilier, partenaires financiers, chambres consulaires, etc.
En effet, un projet de (re)dynamisation commerciale ne peut être réfléchi sans intégrer les facteurs qui impactent directement l'activité commerciale dans un centre-ville : l'habitat, l'accessibilité, l'urbanisme et les espaces publics, les services, le tourisme, la culture etc…
La diversité et la transversalité des missions font partie des principales caractéristiques du métier de manager. Ainsi, les collaborateurs en charge du commerce œuvrent au développement du dynamisme commercial de leur centre-ville ou centre-bourg, mais aussi plus généralement à l'attractivité globale de leur territoire.
D’autres dénominations peuvent être utilisées pour ces profils, dont les missions varient selon les besoins et spécificités du territoire :
- Manager de centre-ville
- Manager de commerce
- Manager de territoire
- Chargé de mission développement commercial, artisanal et touristique
- Développeur économique et commercial centre-ville
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Sonia NOVION SANCHO
« Le métier de manager de commerce va bien au-delà de la simple fiche de poste »
Sonia a débuté son parcours post-bac dans les langues, obtenant un diplôme en Langues, Littérature et Civilisations Étrangères Espagnol (LLCE). À l'issue de cette formation, elle décide de changer de domaine et intègre l’Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle, où elle obtient un bac+5.
Par la suite, Sonia travaille pendant plusieurs années dans la grande distribution en tant que chef de secteur. Elle embrasse ensuite une carrière de commerçante et d'artisane, créant son propre commerce à Langon où elle devient cheffe d'entreprise. Après quelques années, Sonia retourne dans le monde du salariat, se spécialisant dans l'accompagnement des entreprises et des entrepreneurs. « Cela m’a permis de mettre en avant mon parcours et l’expérience que j’ai pu acquérir ces dernières années ».
À son arrivée en poste, elle se concentre sur l'accompagnement des artisans d'art, notamment en participant à la création d'une couveuse et d'une pépinière dédiées aux métiers de l'art. Par la suite, Sonia élargit son champ d'action à tous types d'entrepreneurs et de secteurs d’activité.
C’est grâce à ce parcours qu’en juillet 2022, Sonia rejoint la Communauté de communes Convergence Garonne en tant que manager du commerce et du territoire.
« Nos missions et nos objectifs sont différents, d’autant plus dans une Communauté de commune »
Aujourd'hui, Sonia intervient sur l'ensemble de la Communauté de communes qui regroupe 27 communes, chacune avec ses propres spécificités et réalités. « Notre Communauté de communes est assez particulière puisqu’elle est née récemment de la fusion de trois autres Communautés de communes. » À son arrivée, certaines actions étaient déjà engagées par la Communauté de communes. En plus de prendre en main les projets en cours, Sonia a également élaboré la feuille de route pour l'année suivante.
L'une de ses principales missions consiste à accompagner les porteurs de projets, qu'il s'agisse de leur installation ou du développement de leur activité. Dans cette optique, un parcours intitulé « les ateliers de la création » a été mis en place, en collaboration avec les trois intercommunalités voisines. L'objectif est de proposer deux parcours de six ateliers par an, sur chacune des Communautés de communes.
En mars 2023, Sonia a organisé aux côtés de la ville de Cadillac sur Garonne l'événement « Mon centre-bourg a un incroyable commerce ». « Cela a été une action très forte et importante pour la ville de Cadillac, un vrai succès avec 10 porteurs de projets qui ont participé et bénéficié d'un accompagnement sur la durée. » Ce projet a nécessité un travail de fond considérable, impliquant notamment les élus, les propriétaires de locaux vacants et de nombreux partenaires. Dans les mois suivants, la ville de Cadillac a vu l'ouverture de trois nouveaux commerces, preuve du succès de ce programme de revitalisation du centre-bourg.
La Communauté de communes Convergence Garonne a également signé une convention de partenariat avec la CCI et la CMA pour le volet numérique, une mission que Sonia a également pris en charge. « L’objectif est d’accompagner individuellement les artisans et commerçants du territoire sur le numérique. L’année dernière, on a eu la chance d’accompagner 27 entreprises de manière individuelle dans leur transformation numérique. » C’est un axe fort de mes missions, c’est aussi une volonté affirmée d'aller vers le commerce de demain et de soutenir au mieux ces transitions. » Cette volonté est renouvelée pour l'année 2024, avec le maintien des accompagnements individuels et l'ajout de nouveaux ateliers numériques collectifs.
En ce qui concerne les perspectives d'avenir, la Communauté de communes a récemment signé l’Opération de Revitalisation de Territoire (ORT) dans le cadre du programme Petites Villes de Demain. Une stratégie de revitalisation commerciale a été définie en amont avec les élus. Sonia va donc se consacrer à l'élaboration du plan d’actions et à la création d’une charte de revitalisation commerciale, avec les communes engagées dans le dispositif. « Nous souhaitons notamment mettre en place de la vitrophanie sur les locaux vacants. »
« Le réseau Manacom m’a beaucoup apporté quand je suis arrivée »
L’intercommunalité était déjà membre du réseau à sa prise de poste, néanmoins elle souligne l'importance que celui-ci a eue à son arrivée. « Dès le début, j’ai participé aux Cafés Manacom et aux visites terrain. C’était important pour moi d'avoir ce partage d’expérience et de rencontrer tous ces managers de commerce différents. » Le réseau Manacom semble jouer un rôle clé pour Sonia, en lui apportant des connaissances précieuses et un gain de temps significatif au quotidien.
« En tant que manager, le plus important est d’être à l’écoute et d’aller vers les gens »
Pour Sonia, l'élément le plus important dans ce métier est l'écoute accordée aux personnes que l'on rencontre. Il est essentiel de se rapprocher des acteurs locaux pour favoriser une communication optimale. « Il faut avoir l’envie de fédérer et de prendre part pleinement au mouvement. Tout est une question de lien et de dynamique, et c’est au manager de commerce de créer et d’impulser cela. » Sa vision du poste repose entièrement sur la volonté d'apporter le meilleur soutien possible et de fournir les solutions les plus adaptées aux problèmes qui pourraient surgir, surtout sur un territoire aussi vaste que celui de la Communauté de communes Convergence Garonne.
Valentin PAUL
« J’ai été conquis par le développement économique territorial »
Originaire de Blaye, Valentin est profondément attaché à la région girondine. En 2018, il entame une licence en économie et gestion à l’université Bordeaux Montesquieu, sans avoir une vision précise de son avenir professionnel. « À la fin de ma licence, j'ai découvert presque par hasard le master Ingénierie du développement économique et territorial, sans idée concrète des missions d'un manager de commerce ». Initialement intéressé par le parcours « entreprise » axé sur la veille économique et stratégique, Valentin a finalement choisi le parcours centré sur les territoires. « Durant ce premier semestre de master, j'ai été conquis par le développement économique territorial ». Il effectue un stage de fin d’études très enrichissant au sein de la métropole de Bordeaux sur la réalisation d’études économiques et la conception d'un processus de veille pour l'ensemble du service du Développement économique, mais ressent le besoin d'aborder une approche de terrain pour découvrir de nouveaux points de vues en matière de développement économique.
Valentin candidate au poste de chargé de mission Economie et Commerce au sein de la ville du Haillan, et rejoint la commune en décembre 2023. « Cela correspondait complètement à mes attentes, parce que l’approche était opérationnelle, il y avait davantage de proximité avec les entreprises et les commerçants. C’était ce que je recherchais. » Quatre mois plus tard, Valentin est plus que satisfait et fortement motivé à remplir sa mission avec succès !
« On ne fait jamais les mêmes missions chaque jour »
Valentin a déjà abordé une multitude de missions aussi variées les unes que les autres. Pour lui, le terme qui décrit le mieux ses tâches est « transversalité » : il jongle entre des missions d'analyse et des missions de terrain.
Dès son arrivée, il s'est consacré à la qualification de la base de données recensant les entreprises et les commerces du territoire. « Je me suis rendu compte qu’il est très difficile d’avoir une base exhaustive, actualisée et fiable des entreprises et commerces du territoire. ». C'est un travail de longue haleine nécessitant de nombreuses ressources, en travaillant à partir des données existantes et en recherchant des informations complémentaires au bon endroit, parfois même sur le terrain. Une fois cette mise à jour effectuée, il s’agira de rendre cette base conforme au Règlement Général sur la Protection des Données, pour la partager au sein des différents services de la Mairie.
La deuxième mission majeure est le développement et la pérennisation du marché hebdomadaire de la ville, en perte de dynamisme depuis plusieurs mois. « Il y a un véritable enjeu pour attirer les commerçants, rendre le marché attractif avec les animations et la communication, c’est un travail quotidien avec les commerçants ». Après deux « dates tests » concluantes avec des artisans et des commerçants susceptibles de rejoindre le marché, ce dernier commence enfin à reprendre vie tous les vendredis. En parallèle, un marché nocturne est organisé une fois par mois sous la forme d'un marché gourmand.
Par ailleurs, Valentin a pour mission de faciliter et renforcer les échanges entre les commerçants, le club d’entreprises et la mairie. Pour un manager de commerce, cela revêt une importance capitale, car des commerçants bien accompagnés favorisent l'émergence de dynamiques locales plus solidaires et attractives.
Enfin, Valentin prend en charge la communication sur le commerce grâce aux différents canaux d’information de la ville : site internet et page Facebook dédiée. Il intervient également en soutien de tous les projets liés à l’Economie Sociale et Solidaire, véritable priorité pour la collectivité, ainsi qu’aux évènements favorisant l’emploi sur le territoire par exemple.
« Le point clé du réseau, c’est de favoriser les échanges d’informations »
La ville du Haillan était déjà adhérente au réseau Manacom à son arrivée : cela a permis à Valentin de bénéficier d’un soutien en matière de ressources et de formation, notamment sur des thématiques pointues telles que la règlementation des collectivités, peu abordée lors de ses études. « C’est une très bonne source d’informations pour se former sur tout ce qui touche à la réglementation et aux nouveautés du secteur par exemple ». La possibilité de tirer parti des expériences des autres managers de commerce est également un point fort du réseau.
« Il n’y a qu’en pratiquant qu’on peut vraiment découvrir la diversité des missions d’un Manager de commerce »
Pour Valentin, ce type de poste nécessite un apprentissage par la pratique. « Les deux qualités qui me semblent quasiment indispensables, c’est la sociabilité et avoir le sens de l’écoute. Il faut aimer être avec les gens ». Confronté chaque jour à un vaste écosystème et à de nombreux acteurs, il doit être à l'écoute pour bien comprendre la diversité des problématiques qui l'entourent. Au-delà de cet aspect social, selon Valentin, un tel poste exige de la polyvalence étant donné tous les domaines concernés : urbanisme, économie, finance etc. Il est également important de pouvoir gérer de nombreuses missions en simultané, être organisé et autonome. Après trois mois passés sur ce poste, Valentin se sent épanoui et a hâte de poursuivre sa mission.
Hugo FIASCHI
"Je suis moi-même issu d’une famille de commerçants"
Détenteur d’un bac scientifique, Hugo a ensuite obtenu une double licence histoire-géographie, avant de se lancer dans une licence professionnelle « entreprise et développement local ». Cette voie l’a passionné et c’est pourquoi il choisit de poursuivre en master : "J’ai obtenu mon master en développement local des territoires ruraux, avec une casquette développement des entreprises agricoles. Dans le cadre de mes études j’ai eu l’occasion de réaliser des stages en tant que manager de commerce. C’était vraiment quelque chose qui me tenait à coeur, je suis moi-même issu d’une famille de commerçants qui a été très impactée par les différentes crises, ça me tient donc à coeur d’aider les commerçants du mieux que je le peux".
Après deux années à voyager autour de la Méditerranée entouré de ses amis, Hugo rejoint finalement la communauté de communes Médullienne en juin 2022 en tant que manager de commerce, dans le cadre d’un contrat Volontariat Territorial en Administration (VTA).
"Les enjeux sont presque opposés"
Précédemment en stage dans la communauté d’agglomération Pays Foix-Varilhes, Hugo fait aujourd’hui face à une problématique complètement différente de son ancienne expérience : "Les enjeux sont presque opposés, avant mon territoire était anciennement industriel avec beaucoup de vacances, tandis qu’aujourd’hui je suis dans une communauté de communes accolée à la métropole de Bordeaux, ce qui amène beaucoup d’arrivées auxquelles il faut faire face. Il faut redynamiser et moderniser les centres-bourgs, faire correspondre le territoire à son attractivité".
Concernant ses missions principales, elles s’axent autour de ce programme d’actions avec :
- Une partie importante qui concerne plutôt l’urbanisme du centre-bourg : voierie, trottoirs, embellissement, …
- La réflexion autour d’un parcours marchand : l’objectif serait d’installer, sur une trajectoire définie, le maximum de commerces en réponse aux besoins des habitants
- Un aspect juridique : la communauté de commune possède quatre périmètres d’opération de revitalisation de territoire (ORT), ce qui permet d’avoir des leviers juridiques pour maitriser le développement des périphéries, et notamment un droit de regard sur les commerces qui s’y implantent.
- Une convention d’aménagement de bourg pour quatre communes : il y a une volonté de proposer une nouvelle vision d’un centre bourg et de réduire la place que les voitures y occupent. Quatre vastes quartiers ont été retravaillés avec une attention particulière accordée aux trottoirs, à la circulation et à la réglementation.
"En fait, le pari est d’adapter des centres-villes parfois anciens en les rendant plus agréables, en particulier pour les piétons. On espère qu’à terme, cela entraînera une hausse de la fréquentation".
"Il faut rendre la consommation simple"
"Sur le territoire il y a deux enjeux majeurs et différents en fonction du type de commune. Le premier concerne les grands pôles, où l’objectif est de travailler sur un panel commercial complet. Aujourd’hui l’appareil commercial est plutôt éclaté, donc le but est de créer un environnement propice à la consommation, avec des commerces concentrés au même endroit. Il faut simplifier la consommation, que le consommateur se gare à un endroit et puisse acheter tout ce dont il a besoin sans reprendre la voiture, comme dans une grande surface".
"Le second enjeu, pour les autres communes est de créer des marchés. On ne vise pas des marchés immenses, mais plutôt avec quatre ou cinq commerçants, qui peuvent permettre de composer un repas parce que les habitants de ces communes sont éloignés des « lieux de consommation » (grandes surfaces)."
"L’enjeu de mon métier, c’est vraiment de travailler en transversalité, en complémentarité. Il faut redynamiser oui, mais pour moi cela ne passe pas que par le commerce. Il faut aussi penser santé, sport, animation, logement, … Avoir une vision transversale"
"J’adore découvrir de nouvelles boutiques"
Hugo affectionne particulièrement l’aspect relationnel de son métier, rencontrer des gens et échanger avec les commerçants : "j’adore découvrir de nouvelles boutiques, en particulier dans l’alimentaire, voir ce que chaque boulangerie, boucherie, etc, peut proposer."
En revanche, Hugo est inquiet pour l’avenir de son métier. "Si je suis pessimiste je dirais que le futur est un peu trouble, les commerçants ont subi beaucoup de crises, entre le Covid-19, l’inflation, la crise énergétique, etc. Et je ne suis pas sûr que cela aille en s’arrangeant. La vente en ligne n’aide pas les consommateurs à se rendre physiquement dans les boutiques non plus. Mais si le pouvoir d’achat augmentait, alors les habitants recommenceraient à consommer davantage.
En tout cas, ce qu’il faut garder en tête c’est que chaque centre-bourg a ses spécificités, ses caractéristiques et que redynamiser ou même moderniser, ne veut pas forcément dire uniformiser. Il faut savoir mettre en valeur ses spécificités et se démarquer."
Pour Hugo le réseau Manacom est avant tout un soutien pour l’accompagner dans sa première expérience. "Pouvoir échanger avec des personnes qui font la même chose que vous, c’est vraiment une chance. Cela permet d’être rassuré aussi, quand on doute, parce qu’on se rend compte que les autres rencontrent les mêmes difficultés. C’est un bol d’air de voir comment ils les ont surmontées, ce qu’ils ont entrepris et ce qui fonctionne, notamment avec les visites terrain et les témoignages.
Certaines tâches peuvent aussi être chronophages donc c’est bien pratique d’avoir une veille régulière et de pouvoir solliciter des conseils sur des thématiques avec lesquelles on n’est pas forcément familier, comme l’aspect réglementaire par exemple."
Diane SAUSSOL
« Ce qui m’a toujours motivée, c’est le goût pour le collectif et l’intérêt général »
Originaire de Bordeaux et titulaire d’un BTS Action commerciale, Diane est devenue coordinatrice de l’animation commerciale au sein d’une association de commerçants en Tarn et Garonne en 1999. Son parcours s’enrichit d’une expérience professionnelle de quelques années dans le secteur privé en tant qu’assistante commerciale pour une entreprise de fabrication de produits cosmétiques, avant de rejoindre en 2008 la Communauté de Communes de la Lomagne Tarn et Garonnaise pour mettre en place une opération de Restructuration du Commerce et de l’Artisanat.
« Toujours motivée par l’intérêt collectif, j’ai souhaité relever un nouveau défi en intégrant Albret Communauté dans le Lot et Garonne en octobre 2021, en tant que Chargée de mission Action Collective de Proximité et Manager de Commerce ». Au programme, la mise en place de bilans conseils auprès des commerçants et artisans du territoire, l’organisation d’ateliers numériques et le développement d’outils de marketing collectifs ou encore la lutte contre la vacance commerciale. En novembre 2022, Diane rejoint les équipes de la ville de Villenave d’Ornon dans la métropole bordelaise au poste de Chargée de mission Commerce et Artisanat.
« L’objectif de ce poste était de dédier une interlocutrice privilégiée aux commerçants et artisans locaux »
Parmi ses missions prioritaires, le suivi de l’offre des locaux commerciaux : « il s’agit de recenser les locaux vacants, en lien avec les agences immobilières et les promoteurs locaux. J’accompagne également les bailleurs pour trouver des porteurs de projets pour les locaux commerciaux ». Deuxième axe d’intervention : le suivi et la gestion de la bourse de soutien à la création d’entreprise, qui permet d’allouer une aide pouvant aller jusqu’à 2000 € pour le porteur de projet. Diane travaille également à la création d’un fichier d’entreprises locales, avec l’outil proposé par l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires.
« Une de mes missions est la mise en œuvre et l’organisation des marchés forains, c’est-à-dire le marché hebdomadaire, le marché du bourg et le marché de Noël : appels à candidature, organisation des Commissions de délibération des élus et développement de l’offre des marchés ».
Le marché de Noël durera cette année 3 jours au lieu de 2, en extérieur : « Plus de 40 exposants seront présents dans des chalets avec une offre qualitative et le village de Noël sera animé. Deux nocturnes seront organisées le vendredi et le samedi autour d’une soupe à l’oignon, d’un spectacle de feu et de diverses animations ».
Un travail de fond a également été réalisé pour la professionnalisation du marché du bourg : « Le nombre d’exposants a été multiplié par deux et grâce à l’offre de restauration sur place, le marché devient progressivement un lieu de rencontres, d’échanges et de convivialité entre habitants. Un marché nocturne est également mis en place de mai à septembre tous les jeudis de 17h à 21h avec une offre d’artisanat et des animations. Le défilé de mode de clôture avec les commerçants sédentaires et non-sédentaires a été un gros succès ». En 2024, l’objectif sera de renouveler les nocturnes dès le mois d’avril.
« L’accompagnement à la restructuration et le soutien de l’association de commerçants pour les animations commerciales est une priorité ; aujourd’hui, le bénévolat périclite, les commerçants s’épuisent vite. »
L’enjeu principal est de fédérer les commerçants entre eux, de générer une dynamique collective pour animer les quartiers et attirer du flux dans les boutiques. Diane intervient également en tant qu’intermédiaire pour la mise en place des animations ou les locations de salle et prêts de matériels. Les premières actions ont été mises en place à l’occasion des fêtes des mères et des pères. Après le chéquier de remises, des animations commerciales seront aussi proposées pour Noël. « Mon objectif est d’arriver à faire ensemble, pour donner envie aux clients de consommer localement. En tant que premiers ambassadeurs du territoire, les commerçants sont la vitrine de la ville, et doivent valoriser la plus-value du commerce de proximité. Si l’accueil de cette démarche est plutôt positif, il faut arriver à impliquer un maximum de membres pour ne pas que le Bureau de l’association de commerçants s’essouffle ».
Pour l’année 2024, des portraits vidéos des commerçants et artisan
s locaux seront réalisés pour promouvoir leurs savoir-faire, en partenariat avec le service communication de la ville. Une newsletter propre à l‘économie sera également diffusée. Enfin, un accompagnement aux transitions sera proposé, qu’il s’agisse de monter en compétences sur le numérique ou la transition écologique.
« Le réseau doit permettre de mieux se connaitre entre managers, pour pouvoir se contacter si besoin ».
Le réseau MANACOM doit mettre les managers en relation et leur permettre d’échanger leurs expériences autour de leur métier, encore émergent. Il permet également de valoriser les actions des territoires et de prendre connaissance des bonnes pratiques, d’inspirer de nouvelles idées, de proposer une « boîte à outils » des projets mis en place sur les territoires. Ces échanges professionnels favorisent l’acquisition de bonnes méthodologies ou d’outils ayant déjà fait leurs preuves.
« Si le métier de manager n’est pas le même à l’échelle d’une intercommunalité ou d’une commune, certaines problématiques demeurent les mêmes »
« Le métier de manager de commerce requiert une grande disponibilité et de l’écoute, face à un public de commerçants et artisans souvent seuls dans leur activité. Notre rôle est d’œuvrer pour le bien commun, dans l’objectif de fédérer les acteurs et les amener à agir ensemble pour créer une unité. »
Le travail de cohésion, inciter à travailler ensemble et générer des dynamiques, est un préalable à toute initiative, au risque de ne pas réussir à mobiliser les acteurs. Ce travail de terrain amont est long, mais il garantit une meilleure efficacité des actions qui seront engagées.
Cécile YOUF
Chargée de mission Action Collective de Proximité, manager de commerce.
"Ce que j’ai appris me sert encore aujourd’hui"
Détentrice d’un diplôme d’ingénieure en agronomie avec une spécialité en développement territorial, Cécile est engagée à la suite de ses études en tant que chargée de mission planification en urbanisme, puis prend en charge la révision d’un règlement local de publicité. "C’était un poste très intéressant, je découvrais plein de choses, j’avais envie d’apprendre. D’ailleurs ce que j’ai appris me sert encore aujourd’hui, notamment pour conseiller les commerçants sur les travaux par exemple".
Cécile prend ensuite un virage à 180 degrés et s’installe en Lot et Garonne en 2020, pour devenir chargée de mission Contrat de Relance et de Transition Ecologique de l’Agglomération d’Agen. Elle rejoint ensuite la commune d’Astaffort pour un an, en tant que Directrice Générale des Services. Cette expérience lui a énormément apporté en termes de management, de gestion d’équipe et de relationnel, en particulier dans la relation avec les élus. En revanche, il lui manquait l’aspect "terrain", qu’elle a vite retrouvé dans son poste actuel !
"Ils m’ont fait confiance"
"J’avais très peu d’expérience dans le commerce, mais ils m’ont fait confiance ». Cécile a été recrutée en février 2023 au poste de chargée de mission Action Collective de Proximité et Manager de Commerce pour Albret Communauté, composée de trente-trois communes autour d’une polarité principale lauréate du programme Petites Villes de Demain : Nérac.
Parmi ses missions, Cécile intervient sur deux axes prioritaires :
- Dans un premier temps, elle dispose d’une enveloppe d’aides pour les commerçants assez conséquente grâce au dispositif Action Collective de Proximité. Elle réalise donc un travail de mise en avant de ce programme en allant directement voir les principaux intéressés en faisant du porte-à-porte.
- Parallèlement, Cécile met à jour la cartographie et le carnet d’adresses des commerçants et des locaux vacants de la Communauté de communes. Cela demande énormément de temps à court terme, mais reste essentiel pour accompagner les porteurs de projets sur le territoire, ou encore les agences immobilières dans leur quête de locataire ou d’acquéreur. Cécile a ainsi constaté que ce n’était pas la demande qu’il manquait sur le territoire, mais plutôt l’accès à des données fiables et à jour.
"L’enjeu est de générer un sentiment d’appartenance envers la Communauté de communes"
Les « boutiques à l’essai », autre projet en cours à l’échelle intercommunale, visent à favoriser l’installation en centre-ville de concepts attractifs et innovants mais aussi de jeunes créateurs et artisans, en lien avec le lycée hôtelier local notamment. L’objectif sera d’en développer trois nouvelles dans les prochains mois sur trois nouvelles communes.
Cécile est également très impliquée sur la question de la digitalisation des commerçants : elle les accompagne sur le volet informatique par le biais de formations et d’ateliers collectifs, par exemple sur l’utilisation du logiciel Chorus pour la facturation.
De façon plus générale, la communication est au coeur de ses préoccupations :"l’enjeu est de générer un sentiment d’appartenance au sein de la Communauté de communes, et pas seulement à l’échelle de chaque commune".
- Le développement de la carte de fidélité intercommunale va ainsi être poursuivie dans les prochains mois.
- La vente des chèques cadeaux Albret Communauté a représenté 13 KEUR en 2022 ; à date, 50% d’entre eux ont été consommés. Bénéficiant d’un très bon accueil de la part des commerçants, ce dispositif va être renforcé grâce à la prospection de nouvelles entreprises pour soutenir cette initiative pour consommer localement.
L’année 2024 sera en partie consacrée à la mise en place d’actions en lien avec le tourisme, afin de lutter notamment contre la saisonnalité de certaines activités et de réussir à faire vivre les commerces à l’année.
"J’apprécie beaucoup les formations"
Cécile a initialement rejoint le réseau MANACOM pour "apprendre des choses, puis être capable de les utiliser pour aider les commerçants, leur expliquer. J’apprécie beaucoup les formations et le savoir qu’elles apportent. C’est aussi une chance de pouvoir échanger avec les autres managers de commerce, de discuter et de partager nos expériences".
"Être un manager de commerce, c’est être un couteau suisse !"
Pour Cécile, un bon manager de commerce doit être force de propositions, trouver des solutions adaptées et être curieux, s’informer régulièrement. "Être un manager de commerce, c’est être un couteau suisse ! Il faut aussi être disponible au niveau des horaires, avoir toujours le sourire et être avenant en toutes circonstances, être capable de désamorcer des situations. Mais j’aime me sentir utile et trouver des solutions pour accompagner les commerçants, c’est extrêmement valorisant".
Marianne PIERRE
"J’ai un parcours atypique"
Après avoir obtenu un master « valorisation des patrimoines » et un « DUT multimédia », Marianne exerce en tant que développeur multimédia dans des musées. Elle créé ensuite une agence de communication dans le département des Pyrénées Atlantiques, dédiée aux TPE et PME. Des évènements dans sa vie personnelle ont entrainé sa réorientation en tant que commerciale puis co-manager pour une franchise, sur le secteur Pays-Basque / Landes. En parallèle, elle s’est intéressée puis spécialisée sur l’entrepreneuriat en milieu rural, et plus particulièrement sur la place des femmes sur ce sujet.
Le 8 Mars 2020, elle devient lauréate de l’appel à projet féminin organisé par le pôle de développement économique de la Communauté de commune du Béarn des gaves, La Station. Une grande aventure commence alors avec la création d’une association dédiée à la mise en valeur des initiatives féminines en milieu rural et la création d’un réseau d’entrepreneures locales.
"Lorsque La Station a publié une offre d’emploi pour le poste de manager de commerce, l’équipe dédiée au développement économique, avec qui je travaillais déjà depuis plusieurs mois, m’a conseillé de postuler. Je ne me sentais pas forcément légitime avec mon parcours atypique mais je me suis lancée, et cela va bientôt faire deux ans en septembre que j’exerce ce métier !".
"J’aime passer chaque semaine chez les commerçants de mon territoire"
Les missions de Marianne s’orientent autour de trois axes principaux : Fédérer, Mobiliser et Accompagner, autour d’un outil « central » : la Place de marché e-Mercat.
Cette place de marché a été mise en place par la Communauté de communes en sortie de crise sanitaire. Le rôle de Marianne est autant d’administrer la plateforme que d’aller sur le terrain échanger avec les commerçants, pour identifier leurs besoins. Elle peut également prendre des photos et travailler avec les commerçants à la création des fiches produits pour mettre en valeur leurs commerces et leurs savoir-faire.
C’est entre autres grâce à ces moments passés sur le terrain que la manager de commerce s’est rendu compte des lacunes autour du numérique, avec une problématique d’un territoire rural peu axé sur le digital. "Pendant ma première année, j’ai dû fonctionner en suivi personnalisé pour faire de la montée en compétences. »
Depuis janvier 2023, un partenariat avec les ateliers du numérique Google a été mis en place. Des ateliers mensuels, en format visioconférence, accessibles à l’ensemble des commerçants permettent d’aider à la montée en compétence générale. Une vingtaine de visioconférences thématiques sont programmées sur l’année afin de répondre à un maximum d’interrogations.
Parallèlement, La Station propose des LABs, dont l’objectif est de répondre aux problématiques rencontrées par les entreprises. Le côté humain et la convivialité sont au cœur de ce format, avec des discussions et des échanges facilités. Marianne peut animer elle-même l’atelier ou faire intervenir des experts selon les thématiques abordées.
La mise en place de ces LABs et la collaboration avec Google lui a permis d’avoir une vision plus large du terrain et des besoins de chacun.
"Nous avons trois enjeux principaux" :
- Soutenir l’entrepreneuriat, la création et le développement d’activités en Béarn des Gaves
- Impulser / stimuler une dynamique économique locale basée sur la collaboration
- Encourager les nouveaux modèles économiques sur le territoire
« Le développement de La Station fait partie de nos grandes préoccupations actuellement. Ouvert en 2017, ce tiers lieu accueillant à la fois le service de développement économique, une pépinière d’entreprise, un FabLab et un espace de coworking a permis de créer un véritable appel d’air en Béarn des gaves ». C’est ainsi que le projet "La Halle" a vu le jour. Ce nouveau bâtiment de 1 600 m² ouvrira ses portes en 2024. Située juste à côté de La Station, La Halle va permettre de mettre de nouveaux espaces à disposition des acteurs économiques locaux. La Halle comprendra des bureaux, des ateliers, de nouveaux espaces de coworking et de réunion, un "Food Lab" : un laboratoire de transformation non carnée, équipé avec du matériel professionnel, et mis à disposition des acteurs économiques locaux sous format coworking. La Fab’brique, le fablab local, intégrera lui aussi ce nouveau bâtiment.
« L’idée est de créer un lieu animé qui pourra fédérer les entreprises locales."
La Station est également en train de développer un observatoire des locaux commerciaux. L’objectif serait d’avoir des données fiables et disponibles de façon rapide et synthétique, le tout dans un esprit collaboratif. Ce projet est soutenu par l’Agence d’Urbanisme Atlantique et Pyrénées.
La Station travaille sur un programme d’accompagnement entrepreneurial : "c’est vrai qu’en milieu rural, il y a parfois un manque d’information, donc on travaille sur un modèle d’université du territoire. On aimerait créer un programme de formation pour accompagner nos entrepreneurs, sans qu’ils aient besoin d’aller chercher des formations dans les grandes villes".
Enfin, La Station met l’accent sur la thématique de l’entrepreneuriat au féminin. Il y a six ans, un évènement a été créé autour de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Depuis, il prend de plus en plus d’ampleur : « D’une journée, nous sommes passés à une semaine évènementielle, ouverte à tous ! »
Des animations ont lieu pendant 5 jours : LABs thématiques, conférences inspirantes, partenariat avec des associations locales, ateliers avec des scolaires.
« Nous avons notamment organisé un atelier avec le FabLab local, La Fab’brique, un lieu où les femmes peuvent avoir du mal à trouver leur place. Le FabManager a accompagné chaque entrepreneur.e dans la découverte des machines à commandes numérique, pendant qu’une coach professionnelle décryptait le syndrome de l’imposteur inhérent à cette nouvelle expérience ».
Un appel à projets 100% féminin est également organisé, et la lauréate est ensuite suivie pendant un an pour mener à bien son projet ; ce même appel à projet remporté par Marianne un an avant son recrutement !
En 2023, la qualité des projets proposés a poussé La Station à développer un accompagnement collectif spécifique pour les candidates : Le Studio. Cet accompagnement de six mois doit permettre à chacune de trouver sa place dans l’écosystème économique local et d’être accompagnée dans sa création d’entreprise.
"Le maître mot, c’est le côté humain"
Pour Marianne ce qui compte avant tout dans la profession, c’est la personnalité. « Je dirais que c’est un métier difficile à définir, tout dépend du territoire et de la personnalité du manager, mais ce qui est sûr, c’est que c’est un métier très diversifié.
« Le maître mot, c’est le côté humain. Il faut savoir fédérer, porter des valeurs communes et trouver des solutions en favorisant le dialogue. A titre plus personnel, j’adore le côté gestion de la place de marché et faire monter en compétences les entreprises locales sur ce sujet. Ce que je souhaite insuffler sur la plateforme, c’est la notion de proximité, que les clients reconnaissent leurs commerçants locaux grâce à la personnalisation de leurs espaces de vente virtuels ».
Enfin, Marianne a rejoint le réseau MANACOM pour en apprendre plus sur ce métier qu’elle a appris sur le terrain :
"J’ai un profil atypique, je n’ai pas forcément tous les codes, je n’ai pas appris à exercer ce métier. Le réseau me permet d’être accompagnée et de bénéficier des échanges de bonnes pratiques avec des territoires différents. Cela ouvre un nouveau champ des possibles et permet de trouver des idées inspirantes."
Clémence ROUSSARIE
"Ma première expérience professionnelle était à Maisons du Monde"
Après avoir obtenu son BTS management des unités commerciales et plusieurs expériences professionnelles dans le prêt-à-porter, Clémence évoluera pendant 5 ans au sein de l’enseigne Maisons du Monde, de la vente à l’encadrement : "ma première vraie expérience professionnelle était à Maisons du Monde, de 2012 à 2017. Puis j’ai changé d’orientation et j’ai obtenu en 5 mois un diplôme universitaire Carrières territoriales en milieu rural en 2020".
Par la suite, Clémence effectue des remplacements dans des mairies rurales avant d’être engagée pendant deux ans et demi en tant que secrétaire de mairie. Elle rejoint la mairie de Bergerac en mars 2023 au poste de chargée de mission Commerce.
"J’adore la diversité des missions et le contact avec les commerçants"
Le rôle principal de Clémence est d’être l’interlocutrice des commerçants et faire l’interface avec la ville, d’identifier leurs besoins en faisant des réunions régulières et d’aider les associations de commerçants pour les animations commerciales.
Elle accompagne par ailleurs les commerçants pour la mise en ligne de leurs bons plans sur l’application mobile de la ville de Bergerac, destinée entre autres à promouvoir l’offre commerciale locale.
Clémence aide également les nouveaux commerçants qui s’installent dans le coeur de ville. Elle réalise notamment des portraits qui sont diffusés sur les réseaux sociaux de la ville.
"De façon plus générale, l’objectif est de fédérer et de créer une dynamique entre les commerçants. J’adore la diversité des missions et le contact avec eux, être sur le terrain. C’est un aspect qui me manquait dans mes postes précédents".
Concernant les projets, la Fédération des commerçants du centre-ville de Bergerac organise cet été une braderie en pleine saison touristique, les 04 et 05 août prochains. Dans le cadre d’une convention de partenariat, Clémence les accompagne sur le volet administratif, elle facilite leurs demandes d’autorisation ainsi que le prêt de matériel par la ville, mais aussi la prospection de commerçants ambulants pour y participer.
De façon plus globale, la ville de Bergerac ne souhaite pas limiter les actions de Clémence au centre-ville, mais les étendre à l’entièreté de la commune et notamment aux polarités commerciales situées en périphérie.
"J’ai rejoint le réseau MANACOM pour rencontrer et bénéficier du retour d’expérience de mes homologues"
Arrivée récemment, Clémence découvre encore le métier "J’ai rejoint MANACOM pour rencontrer des gens en poste depuis longtemps, qui ont de l’expérience et qui veulent la partager. Cela est intéressant pour s’inspirer des bonnes idées et de bénéficier des retours d’expérience d’un panel de territoires différents, avec des problématiques variées".
"Mon métier, pour moi, c’est avant tout la personnalité et les qualités relationnelles"
En ce qui concerne sa vision du métier, elle explique : "je ne pense pas qu’il y ait de solution miracle pour être un bon manager de commerce, pour moi c’est avant tout la personnalité et les qualités relationnelles. Il faut savoir écouter, être force de propositions, créatif et inventif pour proposer des solutions, et être un bon communiquant. J’apprends encore, mais je pense que ces qualités sont importantes".
Jocelyne LATRILLE
Son parcours
Salariée pendant plusieurs années au sein d’une association de regroupement de communes en charge de la gestion d’accueils de loisirs et d’animations, Jocelyne a eu l’occasion d’y développer sa capacité à fédérer différents partenaires et faire naître des démarches collaboratives.
En 2005, elle rejoint la Communauté de Communes du Sud Gironde en tant que coordinatrice enfance et jeunesse. Quelques années plus tard, elle postule au poste de manager de commerce et d’artisanat de l’intercommunalité : envie de changement, de nouveaux challenges, et d’apprendre de nouvelles choses. Sa bonne connaissance du terrain, son expérience en gestion de projet et du travail collaboratif, la force de son réseau local et les valeurs portées dans ses missions précédentes ont permis à Jocelyne de prendre ses fonctions de manager de commerce et d’artisanat le 20 janvier 2021.
Ses missions actuelles
Le poste de manager a été créé dans le cadre du programme Petites Villes de Demain, à l’échelle de la Communauté de Communes du Sud-Gironde. Celle-ci compte 37 communes distinctes avec une attention particulière donnée à la locomotive économique du territoire : la ville de Langon.
Les missions principales de Jocelyne s’articulent autour 4 axes :
- Accompagner les porteurs de projets
- Être l’interlocutrice privilégiée des commerçants et des artisans
- Réaliser un état des lieux des locaux vacants, en lien avec les agences et les propriétaires fonciers
- Mettre en place des associations de commerçants, selon les besoins à l’échelle de quartiers
Enjeux pour les mois à venir
Quatre enjeux prioritaires ont été identifiés pour les mois à venir :
- Poursuivre et consolider les actions engagées et les rencontres terrains
- Mener à bien le dispositif d’aide aux commerçants de proximité permettant un accompagnement au financement de projets : dispositif du Conseil Régional Nouvelle Aquitaine et des 4 CdC (Sud Gironde – Convergence Garonne – Bazadais et Réolais en Sud Gironde)
- Ré-impulser des actions sur le territoire, en complémentarité des associations de commerçants
- Proposer et réaliser des actions sur la Communauté de Communes, et conforter le tissu économique dans les centres-villes /centres-bourgs
Ce qu'elle attend du réseau
Le réseau Manacom doit être un lieu d’échanges, de mise en relation, d’enrichissement dans une dynamique « je prends, je donne », et proposer des retours d’expériences, une boîte à outils pour les managers.
Vision du manager
« Aujourd’hui, il y a une vraie attente politique sur le rôle du manager et son rôle d’impulsion sur l’économie territoriale. »
Eric SOUILLE
Son parcours
Originaire du département de l’Aude et titulaire d’un Master en ingénierie & Développement du territoire de l’Université de Toulouse, Eric découvre le métier de manager de commerce lors de son stage de fin d’études au sein de la commune de Revel en Haute-Garonne. A l’issue de sa formation, il devient manager de centre-ville de la ville de Saint Gaudens pendant trois ans.
En Décembre 2020, il décide de se lancer dans un nouveau challenge et postule à Cognac en Charente. Ville découverte lors d’un reportage montrant les animations mises en place sur les quais ou encore les feux d’artifice en cœur de ville, la forte volonté politique d’agir sur le commerce et les moyens mis en place ont définitivement convaincu Eric de relever le défi.
Aujourd’hui, son poste de Responsable du Service Commerce et de Manager de Centre-Ville lui permet d’exprimer toutes ses compétences et de diversifier ses missions.
Ses missions actuelles
Rattaché à la Commune de Cognac mais également à la CCI de Charente, Éric co-construit sa feuille de route en collaboration avec les élus des deux structures, sur des missions diverses et adaptées aux besoins de la ville, et notamment :
- La réalisation d’un état des lieux complet pour recenser les locaux commerciaux occupés comme vacants, 1ère étape essentielle pour établir une stratégie pertinente tenant compte des spécificités du territoire
- Une forte présence sur le terrain : rencontre des commerçants du centre-ville, des Halles, le lien avec les associations de commerçants pour recréer un lien fort entre la collectivité et les commerçants du territoire
- Une politique d’urbanisme commune avec le service urbanisme, pour mettre en place une stratégie cohérente sur l’aménagement du territoire : pro-activité sur les locaux vacants, commerciaux et logements, politique de rénovation des façades et des devantures commerciales, rénovation du marché couvert…
Eric est aujourd’hui responsable d’une équipe de 3 personnes, composée d’une régisseuse placière et d’une conseillère numérique en charge de l’accompagnement des commerçants et artisans à l’utilisation de la plateforme numérique locale.
Projet majeur du mandat : la rénovation du marché couvert
L’heure est au renouveau pour les Halles commerciales, dont la dernière rénovation date d’une vingtaine d’années. L’objectif est de redynamiser le marché couvert local, qui rassemble déjà une cinquantaine de cellules commerciales en plein centre-ville. La collectivité a un véritable rôle d’impulsion sur le projet : après l’organisation de groupes de travail avec les commerçants pour réfléchir aux animations proposées, l’élaboration d’un nouveau règlement et d’une nouvelle charte graphique commune seront les prochaines étapes.
Ce qu'il attend du réseau
La proximité géographique à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine et les visites terrains sont importantes pour trouver des pistes de réflexion et des solutions sur des sujets semblables ou complémentaires, des sources d’inspiration et des retours d’expériences. Les séminaires thématiques permettent d’être toujours informé sur les moyens d’actions d’un manager de centre-ville. La proximité géographique à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine et les visites terrains sont importantes pour trouver des pistes de réflexion et des solutions sur des sujets semblables ou complémentaires, des sources d’inspiration et des retours d’expériences. Les séminaires thématiques permettent d’être toujours informé sur les moyens d’actions d’un manager de centre-ville.
Vision du manager
«Le poste de manager est riche et pluridisciplinaire, et les missions évoluent en fonction des territoires et des besoins. Chaque expérience permet d'évoluer, d'apprendre de nouvelles choses et de trouver de nouvelles idées.
La communication est l'essence même de ma mission : être l'interface et générer de la synergie entre des acteurs totalement différents.»
Jérémie KORJANEVSKI
Son parcours
Basé en Gironde depuis toujours, Jérémie démarre après un diplôme en commerce international, une carrière dans le secteur privé, et plus particulièrement dans la commission de transport international, par voie maritime et aérienne.
Durant sa carrière, Jérémie s’est tout d’abord consacré à la prospection et fidélisation de la clientèle, une mission très opérationnelle qui lui a beaucoup apporté. La deuxième partie de son aventure s’enrichit de missions transverses, notamment dans l’accompagnement de projets ou encore des mises à jour de processus et de formations. Ces nouveaux enjeux lui ont appris la flexibilité et à être une véritable courroie de transmission entre de nombreux acteurs.
Après 25 ans de carrière dans le secteur privé du transport international, Jérémie rejoint en février 2022 la commune de Créon, labellisée « Petites Villes de Demain », en tant que manager de commerce. Son objectif sera de décliner les compétences acquises dans ses expériences passées au service de la collectivité, sujet qui lui tient particulièrement à cœur.
Ses missions actuelles
Arrivé en poste à la fin du diagnostic réalisé par la commune, de multiples enjeux ont été identifiés pour redynamiser le territoire. Sa feuille de route se décline en 4 axes prioritaires :
- Elaborer une stratégie commerciale cohérente, dans une commune qui connait une forte augmentation démographique depuis 10 ans.
- Développer la prospection et l’accompagnement des porteurs de projet.
- Coordonner la promotion des actions réalisées avec les associations de commerçants et d’autres acteurs locaux.
- Créer un observatoire de commerce en collaboration avec le pôle économique territorial afin d’assurer un suivi de l’offre commerciale du centre-ville sur le long terme.
Ce qu'il attend du réseau
Le gain de temps est un élément primordial pour les managers : la veille réalisée par le réseau ainsi que les différents retours d’expériences sont importants puisqu’ils permettent d’orienter les actions avec une meilleure d’efficacité. Ces échanges réguliers entre managers sont essentiels pour connaître les modalités d’actions possibles, si nombreuses sur un projet donné.
Vision du manager
« Un manager doit posséder deux compétences primordiales pour être efficace et utile : Il doit tout d’abord être disponible, pour accompagner tout le monde du mieux possible tout en créant une transversalité nécessaire en interne de la collectivité pour impliquer tous les acteurs. La polyvalence est un autre élément essentiel, dans un métier où les casquettes sont nombreuses ».
Justine BUZY JALIL
Son parcours
Justine, après des études à l’école de commerce de l’art (ICART) et un master en communication des entreprises et des institutions, débute sa vie professionnelle par sept ans en Argentine. Elle poursuit cette parenthèse internationale avec un séjour en Espagne et la création de sa propre activité de restauration avec son mari. Après la vente de leur restaurant, Justine rentre en France et s’installe en région bordelaise pour diriger La Boca FoodCourt.
En parcourant l’annonce pour le poste de manager de centre-ville de Sainte Foy La Grande, Justine découvre le métier, qui constitue finalement un mélange de ses précédentes expériences : des missions similaires à la Boca mais destinées à l’ensemble des commerces, et le trait d’union avec ses études d’art avec l’enjeu de l’artisanat d’art et des artistes locaux.
Elle rejoint l’équipe de la Ville de Sainte-Foy-la-Grande en tant que manager de centre-ville en novembre 2021. Ces multiples casquettes et la diversité des missions lui correspondent parfaitement, tant en termes de dynamisme que de défis à relever.
Ses missions actuelles
A son arrivée, une première feuille de route est dessinée dans le cadre du programme « Petite Ville de Demain », à partir d’un diagnostic territorial préexistant.
Figurent parmi ses principales missions
- Rencontrer les commerçants, afin d’identifier leurs besoins et priorités ou encore les animations commerciales souhaitées, dans le cadre de réunions collectives notamment. Ces propositions permettront de nourrir un plan d’actions à court, moyen et long terme
- Lutter contre la vacance commerciale en sensibilisant les propriétaires au projet du territoire et les accompagnant dans la recherche de solutions, par exemple avec l’aide à la rénovation des bâtiments et la mise en place d’OPAH. La création de boutiques à l’essai et de boutiques éphémères est également prévue. L’habillage artistique des vitrines vides est par ailleurs envisagé, grâce à la réalisation de dessins et portraits de commerçants par des artistes locaux, le temps de la rénovation des locaux.
- Le retour de la Foire du 20 Mars « Faites le Printemps » à Sainte Foy la Grande : évènement majeur de la commune en collaboration avec les commerçants, ouverts exceptionnellement le dimanche pour animer les rues de la ville dans une ambiance festive : marché aux fleurs, marché de créateurs, brocante, vides greniers, fête foraine… L’édition 2022 mettra à l’honneur le développement durable, l’écologie, la nature, l’écoresponsabilité et le partage.
- Créer une dynamique de cohésion avec les commerçants pour imaginer et construire ensemble le calendrier évènementiel 2022, dans une dynamique de relance post crise sanitaire.
L’accompagnement des porteurs de projets arrivera dans un second temps, lorsque les actions sur la rénovation de locaux vacants auront porté leurs fruits.
Un projet en particulier
L’accompagnement au développement du marché de Sainte Foy La Grande, connu et reconnu dans la France entière avec différentes nominations : élu en 2014 parmi les 100 marchés préférés des français et en 2021 « le plus beau marché de Gironde » : accueil de nouveaux exposants, de producteurs locaux, nouvelles animations à imaginer.
Ce qu'elle attend du réseau
La force du réseau est de permettre aux adhérents d’échanger entre eux, et notamment aux « nouveaux venus » dans le métier de pouvoir échanger avec des managers plus expérimentés. Le métier de manager est vivant, il s’apprend sur le terrain et évolue dans le temps, et cet espace de rencontres, de retours d’expérience et de bonnes pratiques est important.
Vision du manager
« La caractéristique principale du manager peut se définir par son dynamisme constant. La mise en place de projets nouveaux et constructifs n’est pas tout, il faut également pouvoir les mesurer dans le temps pour les analyser et créer des actions qui pèsent durablement ».
Hélène DARRIERE
Son parcours
Après avoir grandi à Périgueux, Hélène a rejoint Bordeaux son bac en poche pour poursuivre ses études à l’Université de Bordeaux avec la volonté de travailler au sein des collectivités locales et un fort attrait pour l’économie et le social. A l’issue de son master et après 3 stages de professionnalisation réalisés successivement à Mérignac, à l’Agglomération du Pays Basque et enfin au sein de la Communauté de Communes du Sud Gironde, Hélène a intégré l’équipe de la COBAN en tant que chargée de développement économique.
Après une première expérience professionnelle de 2 ans, Hélène a souhaité un nouveau challenge au plus proche de l’accompagnement des porteurs de projet et a posé ses valises en juin 2021 à la Communauté de Communes du Réolais en Sud Gironde, en tant que Manager de Commerce.
Ses missions actuelles
Directement rattachée à la Direction Générale de la Communauté de Communes, les missions d’Hélène sont variées, à l’échelle d’un territoire vaste et plutôt rural, comprenant plusieurs polarités sur l’ensemble du territoire.
Sa feuille de route se co-construit en adaptation perpétuelle aux besoins, opportunités et contexte :
- L’accompagnement des porteurs de projet tout au long de leur démarche, grâce à des fonds de subventions notamment (aide aux loyers et rénovation des façades principalement). Le règlement d’intervention de ce fonds a été complètement revu pour aider de façon plus efficace, structurante et pérenne dans le temps les porteurs de projet. Il sera mis en place dès 2022 et géré directement par Hélène.
- Les animations avec les associations de commerçants, dans la perspective d’un portage autonome des animations par les associations de commerçants, aidées par la collectivité.
- Le développement du lien avec l’office du tourisme local et les actions mises en œuvre autour du tourisme.
- Des actions d’animation à destination des commerçants du territoire : les ateliers à la création, la venue du mini van Google par exemple.
Une initiative qui lui tient particulièrement à cœur : le rapprochement entre les acteurs économiques et les acteurs culturels, très nombreux sur le territoire du Réolais, au travers d’animations, du développement du mécénat, de l’accueil d’œuvres au sein des zones d’activité par exemple.
Enjeux pour les mois à venir
Parmi les principales priorités d’Hélène pour les mois à venir, on peut citer : la dynamisation des quais de La Réole, l’accompagnement des travaux de piétonnisation de la rue commerçante Armand Caduc et d’autres projets du territoire (ascenseur urbain, la structuration de pôles centraux) mais aussi redonner du sens à l’Office du Commerce existant, notamment grâce à l’accueil et l’hébergement des associations de commerçants, du club d’entreprises voire de partenaires lors de permanences thématiques.
Ce qu'elle attend du réseau
Le réseau Manacom doit favoriser les échanges de bonnes pratiques et créer des temps conviviaux permettant ces échanges, mais aussi accompagner les managers dans leur professionnalisation en organisant des formations thématiques métiers par exemple (urbanisme commercial, aspects juridiques…).
Vision du manager
« Si le métier de manager ne requiert pas de compétences techniques spécifiques ou très pointues, l’essentiel est dans le caractère de la personne, la qualité de ses interactions, la capacité à fédérer, développer et animer un réseau ».
Sébastien SUBLETT
Son parcours
Un profil atypique ? Après le lycée hôtelier de Talence, un BTS action commerciale et une formation en management et gestion d’entreprise, Sébastien a intégré une société de négoce en vin avant de s’installer en tant que viticulteur. Deuxième virage professionnel quelques années plus tard : initialement à la recherche d’un poste de développeur de réseau de franchise, Sébastien découvre l’offre d’emploi de la Ville de Castillon-la-Bataille et à cette occasion le métier de manager de commerce.
Trois motivations principales à ce nouveau challenge professionnel : une fiche de poste passionnante, le potentiel de la ville de Castillon-la-Bataille, le programme Petite Ville de Demain et la forte volonté de redynamisation du territoire. Sa capacité d’entreprendre, à comprendre et interagir avec les commerçants ont été déterminantes dans sa nomination en tant que manager de commerce en juin 2021.
Ses missions actuelles
Sa feuille de route est construite dans le cadre des grandes orientations politiques du territoire et en lien avec le projet de revitalisation Petite Ville de Demain, autour des 3 grands piliers du métier de manager de commerce : l’évènementiel, l’animation de l’action collective et le développement commercial.
Parmi les actions engagées depuis son arrivée, la réactualisation du fichier des commerçants et des artisans, une enquête terrain pour identifier leurs besoins et les impliquer dans le projet de revitalisation du territoire ou encore la réalisation d’une étude de commercialité pour disposer d’un diagnostic complet de l’offre commerciale sédentaire et non-sédentaire. Après cet état des lieux, l’objectif est la mise en place d’un véritable observatoire dynamique permettant, entre autres, le suivi dans le temps de l’offre commerciale et de la vacance commerciale.
La première action d’envergure à son arrivée : l’initiative « Mon centre-bourg a un incroyable commerce ». Au-delà de la dynamique engagée sur le territoire, un premier succès : sur 8 candidats porteurs de projet sélectionnés, 5 se sont installés depuis l’évènement et 2 sont en cours d’installation sur le territoire.
Ses enjeux pour les mois à venir
Trois axes principaux sont identifiés pour les prochains mois : la communication sur les locaux vacants, la transmission des commerces pour pérenniser les activités sur le territoire ainsi qu’une réflexion de fond à mener sur l’accompagnement des commerçants locaux qui rencontreraient des difficultés liées aux dettes contractées lors de la crise sanitaire.
Ce qu'il attend du réseau
Le réseau doit être une porte d’entrée pour le manager, et un facilitateur pour partager et échanger sur les bonnes pratiques avec les autres adhérents, par exemple sur les outils de travail et de suivi du manager.
Vision du manager
« Le métier de manager est encore relativement nouveau, passionnant et challengeant car les solutions sont souvent à imaginer et à créer en fonction du territoire et du contexte, pour répondre aux problèmes rencontrés au jour le jour. »
Magali VERGEZ
Son parcours
Originaire du Béarn, Magali a eu plusieurs vies professionnelles. Tour à tour, chargée de projet associatif avec la création d’un marché de créateurs et artisans locaux sur Bordeaux, gestionnaire d’un commerce et d’une marque de prêt-à-porter et accessoires féminins pendant 7 ans puis commerciale dans un groupe local de résidences services seniors.
Ses missions
Manager de Commerce depuis le 6 janvier à l’Office du Commerce et de l’Artisanat au sein de l’EPIC Gujan-Mestras Développement, elle a pour mission l’accueil des nouveaux commerçants, des rencontres autour de petits-déjeuners par profession, des animations dans la ville, la création de 3 associations de quartier et bien entendu du terrain et encore du terrain.
Une action en particulier
L’un des nombreux projets en cours est la création d’un « Passeport bénévole » qui va proposer, sous forme de coupons, 80 offres privilèges aux 5000 bénévoles associatifs afin de les inciter à consommer gujanais. C’est une opération « 100 % gagnant » pour les commerçants et bénévoles. Lancement officiel le 1er week-end de septembre lors du forum des associations.
Ce qu'elle attend du réseau
Ses attentes vis-à-vis du réseau Manacom : être informée en temps réel de l’actualité commerce et bien évidemment, la mise en réseau pour échanger sur les bonnes pratiques et avoir des conseils.
Retrouvez l’actualité de l’Office du Commerce et de l’Artisanat de Gujan-Mestras
Laurie MAGIMEL
Son parcours
Laurie arrive de la Région parisienne où elle a grandi. Son intérêt pour la politique et l’action publique l’amène à Sciences Po où elle réalisera 5 années d’études. Elle part pour la Gironde afin de rejoindre l’équipe de l’A’URBA, l’agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine, en tant que chargée d’étude et socio-économiste. Son envie de travailler au sein de collectivités sur des projets stratégiques va l’amener dans le libournais.
Ses missions actuelles
Elle prend ses fonctions de manager de commerce en janvier 2021 et partage son temps entre la ville de Libourne et la communauté d’agglomération du Libournais. Ses missions principales vont du suivi de l’évolution de la vacance commerciale à l’orientation des porteurs de projet, en passant par les actions d’information et de communication auprès des commerçants, le développement de projets stratégiques pour le territoire ou encore le déploiement d’un plan de digitalisation.
Une initiative en particulier
Laurie travaille sur une multitude de projets avec notamment la mise en place d’une pépinière commerciale sur la ville de Libourne qui va voir le jour très prochainement.
Ce qu'elle attend du réseau
Ses attentes vis-à-vis du réseau Manacom : la force de la proximité qui permet de partager des expériences, faire naître des idées. La centralisation de l’information et de l’actualité commerce via l’outil Teams permet d’être réactif.
Tatiana CARRERAS
Son parcours
Tatiana atterrit en territoire bordelais après un BAC obtenu à Perpignan pour conclure ses études supérieures avec un BTS « Management des Unités Commerciales » puis une licence professionnelle « Chargée de Développement Marketing et Vente – option Marketing Management d’Evènementiel ». Sa vie professionnelle débute par des alternances, dans des commerces de proximité mais aussi des secteurs plus industriels comme la vente de verre en parfumerie et alimentaire par exemple. Tatiana décide alors de s’orienter vers le secteur de l’évènementiel en créant sa société : Save the Date. Cette aventure entrepreneuriale durera 5 ans, pendant lesquelles elle complète le panel de ses compétences.
Après un début de parcours professionnel riche, notre ambarésienne découvre l’offre d’emploi de Manager de commerce pour les communes d’Ambarès-et-Lagrave et Bassens sur les réseaux sociaux de sa commune. Cette mission correspond à la vision de Tatiana, c’est-à-dire s’investir sur son territoire en mettant à profit ses nombreuses expériences. Son objectif : mettre en place un plan d’actions bénéfique aux collectivités et aux entreprises du territoire. « Aider » sera le maître mot de sa mission, menée avec engagement et conviction.
Ses missions actuelles
Plusieurs enjeux sont prioritaires pour agir sur l’attractivité des deux communes. De la création de base de données à la mise en place d’un plan d’actions, les principales missions de Tatiana sont donc :
• Accompagner la montée en compétence des commerçants et artisans sur le numérique, via des formations ; l’idée est de pouvoir répondre aux interrogations de ces derniers
• Être l’interlocuteur de référence des commerçants et artisans au quotidien, grâce à une présence sur le terrain
• Créer une base de données complète des commerces de proximité pour la commune de Bassens, axée sur leur situation conjoncturelle, les éventuels besoins identifiés permettant de soutenir un programme d’animations avec l’association de commerçants
• Être au contact et travailler de façon transversale avec tous les services (communication, urbanisme, etc…) afin de répondre efficacement aux besoins et interrogations des commerçants, mais également développer les relations avec les chambres consulaires.
Enjeux pour les mois à venir :
Les projets des deux communes se feront au long cours. Premièrement, travailler sur la montée en compétence des commerçants et artisans sur le numérique via des formations, internalisées et en collaboration avec des services de la mairie. Dans un second temps, des animations récurrentes et nouvelles à destination des commerçants et des consommateurs, permettant de renforcer le lien entre les uns et les autres. Ces projets, en plus du diagnostic complet de la commune de Bassens, verront le jour dans les prochains mois.
Ce qu'elle attend du réseau
La centralisation d’informations, telles que la veille règlementaire et des articles sur des sujets d’actualité concernant les managers de commerce
- Le retour d’expériences et les échanges constants entre adhérents sur un métier encore relativement nouveau et changeant, grâce par exemple aux différents « Café Manacom »
- Aider à développer les connaissances du monde institutionnel des managers, des nouvelles lois promulguées etc… dans le cadre des séminaires de formation proposés par le réseau.
Vision du manager
« L’état d’esprit est essentiel, savoir s’adapter et être dévouée dans mes missions me semble important, pour être capable de déceler le plus tôt possible les problématiques et d’y répondre sur le terrain. Cette mission « de fond » doit s’étaler dans le temps. Parallèlement, être au contact des habitants et de la population qui fait vivre le territoire est une nécessité ».
Sophie DANG-HOSENE
Son parcours
Sophie poursuit ses études à l’Université de Bordeaux, d’une licence en économie et gestion à un Master « Intelligence économique », pour finir avec une spécialisation « Ingénierie en développement économique territorial ». Au fil de ses études et de ses recherches, elle a développé un intérêt particulier pour le développement territorial, ce qui l'a conduite à découvrir le poste de manager. Grâce à ses diverses expériences professionnelles dans le domaine du marketing, de l’évènementiel et du commerce, elle intègre la mairie de Blaye en mai 2021 au poste de manager de centre-ville, dans le cadre du programme « Petites Villes de Demain ». En juin 2023, elle rejoint les équipes de la ville de Périgueux, toujours en tant que manager de centre-ville. Si les intitulés de poste sont identiques, les missions présentent des défis très différents sur une ville de plus grande envergure comme celle de Périgueux.
« Il y a de l’ambition et des moyens pour faire des belles choses à Périgueux »
En tant qu’interlocutrice privilégiée sur la thématique commerce à l’échelle de la ville, Sophie a pour mission l’accompagnement des porteurs de projets et la prospection d’enseignes. Elle assure également le suivi et le maintien des outils d’analyse locaux : l’observatoire du commerce et de l’immobilier commercial notamment, en lien avec les propriétaires des locaux. La mise à jour de ces outils demande un travail de fond important. Elle intervient par ailleurs sur la déclinaison de la stratégie de redynamisation du territoire et le relais auprès des commerçants concernant les travaux structurants sur le territoire.
Dès son arrivée, Sophie a identifié un enjeu crucial : la confiance des commerçants. Ainsi, elle s'investit quotidiennement dans un travail de fond visant à gagner la confiance de ces acteurs clés. « C’est différent de Blaye où j’étais sur une ville plus petite, j’étais donc plus facilement aux côtés des commerçants, mais c’est justement un beau défi que d’essayer de gagner leur confiance. » Cette tâche n'est pas aisée sur un territoire qui compte plus de 400 commerces dans son centre-ville, d'autant plus que Périgueux est historiquement une ville commerçante, même si elle a souffert ces dernières années de dévitalisation, d’une forte rotation de ces commerces et d’une mutation de son linéaire commercial.
Un de ses principaux projets est la revitalisation de la rue Taillefer. Cette artère, qui représente à la fois l'entrée de la ville et son attractivité commerciale, connaît un déclin de sa vitalité. Pour redonner vie à cette rue qui occupe une place cruciale dans l'économie locale, Sophie accompagne les travaux de rénovation urbaine et la mise en place de la piétonisation dans le secteur sauvegardé.
Parallèlement, Sophie travaille à la réhabilitation du parc immobilier de la ville à la fois par le biais de la foncière commerciale, qui acquiert et réaménage les locaux commerciaux pour les adapter aux besoins des porteurs de projet et niveaux du marché mais également par le biais de dispositifs d’aides aux entreprises, permettant de financer leurs investissements et travaux.
« Partager nos différentes visions »
Les attentes de Sophie par rapport au réseau n’ont pas vraiment changé. Ce qui ressort avant tout, c'est la valeur des échanges avec d'autres managers, qui permettent de partager leurs différentes visions. Elle trouve extrêmement enrichissant de pouvoir s'inspirer des expériences vécues par d'autres, qui ont rencontré des problématiques similaires à différentes échelles. De plus, la veille effectuée par le réseau est une mine d'or pour se tenir au courant des dernières actualités et offrir une multitude de ressources et d'idées exploitables au moment opportun.
« J’aime toujours cet aspect d’utilité public »
Pour Sophie, l'aspect le plus important de son métier reste sa dimension sociale. « Ce métier doit avant tout être humain. Il est essentiel de savoir écouter, d’être constructif et de toujours avoir pour priorité l'amélioration du quotidien des commerçants et des consommateurs ».
A l’échelle d'une petite ville ou d’une ville moyenne, l'essence même de ce métier reste la même pour tous. Ce n’est pas un poste facile tous les jours, il demande un investissement personnel conséquent pour fédérer les commerçants autour d’un projet d’attractivité, mais selon elle, en gardant cet objectif en tête rien est impossible.
Enzo NICOLAS
Son parcours
Enzo est un connaisseur du territoire. En effet, il revient sur sa terre natale de Sainte-Livrade-sur-Lot après avoir terminé ses études à l’Université de Bordeaux par une Licence en économie et gestion suivie d’un Master dans la finance. Une fois diplômé, une aventure de deux ans commence dans le secteur bancaire sur le marché des professionnels. Il a pour fonction l’accompagnement des porteurs de projets ainsi que le suivi des professionnels déjà en activité, dans la résolution de problématiques du quotidien en passant de l’analyse de business plan à la construction et réalisation de projets concrets. Aujourd’hui, Enzo a de nouvelles responsabilités dans son poste de manager de commerce au sein de la commune de Sainte-Livrade-sur-Lot. Ce métier, bien que nouveau, ne le dépayse pas puisque la polyvalence et diversité des tâches ne lui est pas inconnue.
Ses missions actuelles
Les compétences d’Enzo seront primordiales pour mener à bien l’ensemble de ses missions :
• Lutter contre la vacance, en commençant par la création d’un observatoire de la vacance commerciale
• Accompagner les porteurs de projets, notamment en partenariat avec l’association « BGE 47 », dans le cadre du dispositif « couveuse » qui permet l’accompagnement des prémices dudit projet jusqu’à l’installation du nouveau commerçant
• Un travail de terrain conséquent, en travaillant avec les différentes associations existantes pour gérer les animations portées par la mairie et appuyer les initiatives de commerçants
• L’accueil de l’évènement « Mon centre-bourg a un incroyable commerce », le 16 et 17 septembre 2022, qui permet une démarche d’innovation et d’accompagnement opérationnelle pour revitaliser les centres-bourgs
Un projet d'evergure pour les prochaines années
La commune de Sainte-Livrade-sur-Lot a un projet qui a vocation à naitre d’ici 3 ans. Le projet « Audevard » a pour objectif de créer un accueil centralisant 4 pôles, ouvert au public et proche de la mairie. Ce local de 2000m² regroupera un pôle économique qui proposera des espaces de coworking et des bureaux pour les entreprises, un pôle administratif regroupant les services de la mairie, un pôle culturel avec un musée numérique et un pôle social qui propose des services à la population comme France Services par exemple.
Ses attentes vis-à-vis du réseau :
Plusieurs attentes identifiées à différents niveaux :
- Les retours d’expériences sur des actions précises menées par d’autres territoires
- La veille règlementaire et les différents séminaires, qui permettent d’être à jour sur la règlementation d’une multitude de domaines
- L’échange entre managers et adhérents, indispensable pour appréhender du mieux possible les sujets importants aux yeux du territoire et être le plus efficace possible
Vision du manager
« La polyvalence est un élément clé dans l’articulation des missions qui nous incombent. Être l’interlocuteur privilégié des porteurs de projets et des commerçants permet au territoire de résoudre certaines problématiques sur le long terme, et qui concernent tout le monde ».
Nadège ESCLAPEZ
Parcours :
Originaire de la région parisienne, Nadège a étudié dans une école de commerce spécialisée dans le marketing de l’offre. Après plusieurs expériences professionnelles en région parisienne et montpelliéraine, Nadège s’installe en Limousin en 2010. Elle occupe un premier poste auprès de l’Agence de Services et de Paiement (ASP) en gestion de fonds publics européens, puis au sein d’une PME en Corrèze pendant sept ans, en tant que Directrice du Développement stratégique.
Suite à la crise sanitaire, Nadège prend un virage à 360 degrés et démarre une formation de comportementaliste animalier pendant un an, avant de découvrir l’offre d’emploi de manager de commerce de la Communauté de Communes Porte Océane du Limousin. Stratégie et mise en œuvre opérationnelle combinées, polyvalence du poste, autonomie, responsabilités, nécessaire adaptabilité et flexibilité, tout ce qu’elle recherchait y était.
Nadège a rejoint les équipes de la Communauté de Communes Porte Océane du Limousin en tant que manager de commerce en janvier 2022. Sa mission est d’intervenir prioritairement sur les deux polarités majeures, par ailleurs lauréates du Programme « Petites Villes de Demain » : Saint Junien et Rochechouart.
Missions :
Même si l’approche transversale de la mission du manager peut être un peu déstabilisante de prime abord pour les communes et l’intercommunalité, peu habituées à travailler de concert, elle génère depuis beaucoup de dynamisme entre les deux. Plusieurs axes d’intervention peuvent être identifiés :
- Une mission en lien avec la chef de projet Petites Villes de Demain, concernant le projet de revitalisation du territoire : remontée des besoins auprès du bureau d’étude sélectionné pour l’élaboration du plan d’action du projet, qui sera soumis à validation en novembre 2022
- Rôle plus traditionnel de manager sur les deux villes principales, avec pour objectif la redynamisation des deux centres-villes au niveau du commerce. Les premiers retours terrain laissent entrevoir des besoins très différents entre les deux villes :
Rochechouart : ville touristique avec peu de vacance commerciale, une association de commerçants existe déjà sur le territoire. L’arrivée de Nadège, intervenante extérieure à la Mairie, neutre et avec un regard neuf est très positif pour relancer la dynamique. Comment créer du lien entre les commerçants, l’association et la Mairie ?
A Saint Junien, la situation est plus complexe. Il n’y a pas d’association de commerçants existante, une zone commerciale externe très développée et un « ras-le-bol » général du monde commerçant palpable. L’approche terrain sera fondamentale pour réinstaurer la confiance et réimpulser une nouvelle dynamique dans le temps. Plusieurs projets sont en cours : la création d’une association de commerçants des Halles, d’un collectif pour les commerces de centre-ville. Un premier évènement a été co-organisé avec la Mairie : un Banquet en centre-ville avec des animations pour les enfants, une braderie doublée d’une brocante professionnelle au mois d’août. Ces premières actions ont reçu un très bon accueil des habitants, en demande d’animations en centre-ville.
- Enfin, une action structurelle sur les linéaires commerciaux : recensement des locaux vacants, prise de contact avec les propriétaires, accueil des porteurs de projets, accompagnement et résolution des situations problématiques pour les locaux commerciaux. L’objectif sera de développer l’offre commerciale manquante sur le territoire.
A terme, l’enjeu sera de créer une logique de territoire à l’échelle de la Communauté de Communes et de travailler le positionnement du territoire vis-à-vis de la Charente.
Attentes Réseau :
L’intérêt principal du réseau est de permettre le partage d’expérience entre adhérents : identifier de nouvelles idées et surtout comment les mettre en place, les facteurs de succès et de risques des projets déjà développés par d’autres territoires.
Vision du manager :
Métier très dynamique et varié, les qualités principales d’un manager sont sa disponibilité, sa capacité d’écoute et la prise en compte réelle des demandes. Être là pour les commerçants suffit à instaurer de la confiance et parfois à créer une dynamique. En effet, les commerçants sont tout à fait capables et motivés pour faire. Il faut en revanche leur apporter la capacité à fédérer et mobiliser, faire le lien et coordonner, ce qui est la raison d’être des managers de commerce sur le terrain.
Diavolana BLATTNER
Son Parcours :
Originaire de Madagascar, Diavolana pose ses valises dans la fin des années 2000 dans la Vienne. Ce sera l’occasion pour elle de finaliser son cursus universitaire avec un Master 1 en Economie du développement durable et un Master 2 en économie du développement local. Sur ses 11 années passées sur le territoire de la Vienne, Diavolana n’aura cessé de s’impliquer dans des projets liés à l’accompagnement des entreprises, notamment avec de l’animation de réseau ainsi que de la gestion de projets au sein de la CCI Poitou-Charentes. D’autres expériences ont pu lui apporter beaucoup dans son parcours, la dernière en date chez Silver Geek : un projet associatif qui a pour but l’inclusion numérique chez les séniors. Ici, notre poitevine avait pour mission la recherche de financements et la prospection par exemple. Depuis Janvier 2022, elle débute une nouvelle aventure de manager de centre-ville dans deux communes : Chauvigny et Lusignan. Son intention depuis longtemps de travailler pour une collectivité locale dans le but de développer les centralités se réalise grâce au programme « Petites Villes de Demain », qui rassemble toutes ses compétences acquises au fur et à mesure du temps.
Ses missions actuelles :
Les différents axes à mettre en place au sein des deux communes sont divers et variés comme :
- Etablir un plan d’actions suite au diagnostic pour les deux communes
- L’animation commerciale avec les commerçants et associations, notamment après la période estivale afin de conserver l’attractivité et d’éviter une trop forte retombée de cette dernière
- Accompagner les porteurs de projets dans la réalisation de leurs objectifs, plus spécifiquement sur les projets commerciaux car il existe déjà bon nombre d’activités de services à Chauvigny par exemple
- La mise en œuvre d’un plan d’accompagnement sur le numérique avec comme objectif la sensibilisation et la formation aux nouveaux outils indispensables aujourd’hui
Des projets ambitieux :
Le projet envisagé sur le territoire est la mise en place de boutiques à l’essai et de boutiques éphémères, pour répondre aux problématiques des communes. D’une part pour permettre une phase de test pour les porteurs de projets, et d’autre part pour travailler sur l’attractivité des locaux vacants. De plus, la mise en place de vitrophanies sur une dizaine de vitrines vacantes de Lusignan a été effectuée avec succès il y a peu.
Ses attentes vis-à-vis de Manacom :
Ses attentes sont directes :
- Gagner du temps via la centralisation d’informations, que ce soit de la veille règlementaire ou thématique. Mais aussi avec les multiples compte-rendu disponibles et archivés de tous les évènements Manacom
- L’échange entre managers pour concevoir et parfaire sa vision du métier ainsi que toutes les modalités d’actions possibles
- Les retours d’expériences sont une réelle plus-value pour échanger et apprendre avec des territoires ayant un projet à une étape de maturité bien différente
Vision du Manager :
« En tant que manager de centre-ville, la logique est simple : réussir à dynamiser le centre-ville, tant pour les commerçants que pour les habitants et visiteurs. Cela passe donc par le relationnel, qui est la base du métier ; se faire connaitre, pour pouvoir aider, accompagner et donner le plus de cartes en main en fonction des projets ».
Benjamin PROVINO
Son Parcours : De la grande distribution d’ameublement au développement économique local
Né en région parisienne et titulaire d’un BTS action commerciale, Benjamin a travaillé pendant 19 ans dans l’ameublement, au sein du groupe Ikea. De vendeur à chef de rayon, puis responsable de département, il a ainsi évolué au gré des ouvertures de magasins. Il est arrivé sur le site de Bordeaux Lac il y a 8 ans, en tant que responsable commercial membre de l’équipe de direction du magasin.
Plans d’actions annuels, développement de chiffres d’affaires, fidélisation et satisfaction client, son poste bénéficiait en outre d’une dimension Ressources Humaines très importante avec la responsabilité du recrutement, de la formation et de l’évolution des équipes. Omnicanalité, e-commerce, magasins éphémères ou encore points relais faisaient déjà partie de son quotidien.
La fermeture des magasins lors de la crise sanitaire a réorienté ses missions vers la logistique commerciale, avec la mise en place d’un drive notamment. La dimension commerciale tendait à s’effacer et Benjamin souhaitait par ailleurs se rapprocher de son lieu de vie et s’impliquer dans le développement économique local. C’est ainsi que ses expériences en développement de stratégies, d’écoute et d’accompagnement au changement lui ont permis d’être recruté à l’été 2022, en tant que manager de commerce mutualisé pour la Communauté d’Agglomération du Libournais et la ville de Libourne, lauréate du programme Action Cœur de Ville.
Ses missions :
Rattaché au sein de la direction du développement économique, Benjamin intervient à temps partagé auprès du service Commerce de la CALI et du service Observatoire Commercial de la ville de Libourne. Cela permet une harmonie de pensée et donc une stratégie équilibrée sur l’ensemble du territoire du Libournais et de la ville-centre, Libourne.
A son arrivée, Benjamin a souhaité « prendre le pouls » de la ville de manière anonyme. Auprès des consommateurs, des visiteurs mais aussi des commerçants du centre-ville. Verdict ? Une meilleure perception des enjeux du commerce local : de nombreux a priori, des commerçants en fin de carrière réticents au changement ou encore une année 2023 qui s’annonçait compliquée pour les commerçants.
Parmi ses missions prioritaires, en complémentarité des actions de la chargée de Mission Développement Economique de la CALI, figurent :
- La participation aux synthèses pour la Banque des Territoires, co-financeur du poste de Manager
- L’accompagnement à l’installation des porteurs de projets et au maintien des commerces sur le territoire
- La mise en œuvre d’un plan digitalisation, en collaboration avec la CCI Bordeaux Gironde sur 3 ans, permettant à 100 commerçants ou artisans d’être accompagnés sur la modernisation de leurs pratiques
- L’accompagnement des commerçants dans le cadre du projet « Libourne 2025 », impliquant des travaux sur la rue piétonne et commerçante, un axe stratégique de la ville, dès 2024.
- L’interface entre l’ensemble des interlocuteurs locaux : la collectivité, les commerçants, les propriétaires et les partenaires
L’enjeu est d’arriver à concilier des actions rapides aux retours visibles et tangibles, avec des projets plus structurants de moyen terme mais aussi avec le projet politique de long terme du territoire. Pour avancer à court terme, il ne faut pas hésiter à challenger les commerçants. Au sujet des horaires d’ouverture par exemple, Benjamin a initié l’ouverture de commerces le dimanche matin, données de fréquentation du centre-ville à l’appui. Résultat de l’expérimentation ? Sur 4 heures de temps, certains commerçants réalisent leur chiffre d’affaires journalier habituel. Finalement, chacun son rôle : si la collectivité se doit d’assurer la fréquentation dans les rues de flânerie, la conversion commerciale intervient dans un deuxième temps et reste de la responsabilité du commerçant.
Un projet prioritaire pour 2023 : la création d’un guide de bienvenue pour les nouveaux commerçants et artisans, regroupant toutes les informations et contacts utiles pour leur installation, en version digitale sur le site de la ville Libourne.fr.
Le réseau : Echanges de bonnes pratiques et formation
Le réseau doit être un lieu d’échanges et d’interactions entre les managers, qui favorise les échanges de bonnes pratiques. Cette boîte à idées collective doit permettre d’identifier les succès, mais aussi les échecs à ne pas reproduire, source d’autant d’enseignements. Enfin, il doit accompagner la formation des managers au fil de l’eau, tel un « carnet vaccinal de formation ».
Le manager : l’oreille attentive
Le manager doit être à l’écoute, dans un dialogue « contrat de confiance » avec ses interlocuteurs. Il doit réussir à conjuguer :
- Une dimension opérationnelle : la coordination, l’animation, l’écoute, la prise en compte des enjeux conjoncturels par exemple
- Mais aussi une démarche stratégique, c’est-à-dire la vision pour élaborer un plan d’actions avec les partenaires locaux et mettre à profit l’analyse de toutes les données disponibles
Frédéric FOURGNAUD
Son Parcours : Développement territorial & aménagement du territoire
Originaire de Haute-Vienne, Frédéric est titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies en Droit de l’Environnement et de l’Urbanisme. Sa carrière a évolué entre le développement local et l’aménagement du territoire, toujours en collectivité, commune ou intercommunalité, en Corrèze, Seine Maritime ou encore Tarn et Garonne, puis à Limoges dès 2009. Depuis 2018, Frédéric était en charge de la coordination et de la direction du projet Action Cœur de Ville.
A la suite de cette expérience, il a souhaité revenir vers des missions plus opérationnelles. Son expertise en termes d’activités commerciales, développée tout au long de ses diverses expériences, lui a permis d’être recruté en tant que Chef de projet Commerce et Stratégie Commerciale au sein de Limoges Métropole à l’été 2022. Si les enjeux du commerce ont finalement peu évolué ces 20 dernières années, la dualité commerce de centre-ville/commerce de périphérie s’est muée aujourd’hui en dualité commerce physique/e-commerce. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit plutôt d’une complémentarité à trouver entre les 2 dynamiques.
Ses missions : Pilotage, Coordination & Terrain
L’intérêt principal de sa mission réside dans la concentration de différentes problématiques sur un territoire à taille humaine, avec une approche de développement économique pur autour de l’accompagnement des porteurs de projets.
Ainsi, l’approche va être différenciée selon les territoires de la métropole :
- La 1ère couronne limougeaude connait une croissance démographique forte, aiguisant l’appétit des enseignes notamment alimentaires qu’il convient d’accompagner dans leurs projets tout en veillant au respect des grands équilibres commerciaux dans une vision métropolitaine.
- La 2ème couronne regroupe des communes plus petites, avec un objectif de maintien des commerces de proximité et des services à la population. L’approche sera donc plutôt orientée revitalisation et redynamisation.
Sur ces territoires périphériques, Frédéric intervient en offre de services auprès des communes pour les accompagner dans le renforcement de leur appareil commercial, mais aussi auprès des porteurs de projet pour les aider dans la concrétisation de leurs projets économiques.
Sur la ville de Limoges, Frédéric intervient de façon complémentaire du manager de centre-ville. La compétence de la métropole, et donc la mission de Frédéric, réside principalement dans l’accompagnement et la mise en œuvre de dispositifs d’aides (transformation numérique ou immobilier d’entreprise par exemple) auprès des opérateurs économiques. Elle est complétée d’un objectif global de renforcement de l’appareil commercial sur la zone de chalandise, Limoges ayant la particularité de ne pas avoir de métropole concurrente dans sa zone d’influence.
Pour 2023, la stratégie commerciale du territoire se traduira par :
- L’évolution des dispositifs d’aides aux entreprises
- l’accompagnement des porteurs de projets dans leur implantation, leur développement ou leurs recrutements avec en perspective un Job Dating dédié aux activités commerciales après 2 éditions plus généralistes
- l’amélioration de la connaissance de l’appareil commercial de l’ensemble des communes dans le cadre d’études dédiées
- la concrétisation de plusieurs projets commerciaux de proximité sur les communes périphériques
- La prospection active d’enseignes par participation à différents salons en partenariat étroit avec la ville-centre et les organismes consulaires
Le réseau : Inspiration & Apprentissage
Le réseau doit être source d’inspiration et d’échanges entre experts en matière d’initiatives commerciales ou d’expérimentations susceptibles d’être reproduites, de schémas commerciaux hybrides avec des modèles économiques viables (commerces partagés, commerces associatifs, circuits courts, ….)
Son périmètre régional présente à la fois une diversité des territoires et des problématiques, mais permet aussi de conserver une dynamique locale.
Le manager : Expertise territoriale au cœur d’un écosystème
Le manager est un expert de son territoire, qui œuvre à la fois dans la sphère privée et publique. Il doit être capable de comprendre les grandes mutations du commerce autant que le fonctionnement et les stratégies d’entreprise.
Il reste le maillon d’une chaîne plus large et intervient en complémentarité du réseau consulaire, des autres managers, des opérateurs immobiliers, ou encore des structures d’accompagnement et de financement de l’entreprise.